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28/01/2014

Emplois : l'idylle Elysée-Medef ne sera pas féconde

françois hollande,medef,pape françois

 

 

  La baisse des charges est un faux calcul :

 

 


<<  Dans le projet du gouvernement, le financement est non seulement assuré (hausse de la TVA, économies sur les dépenses), mais il intervient même en amont, ce qui accroît l'effet récessif. Second point : l'actuel CICE (et a fortiori les baisses à venir sur les cotisations famille) touche les rémunérations jusqu'à 2,5 Smic, contre 1,6 Smic aujourd'hui. Or, selon Eric Heyer, ''plus les exonérations sont accordées sur un éventail de salaires large, moins l'effet emploi est important ''. Tous les critères semblent donc réunis pour que l'effet sur l'emploi de la baisse du coût du travail de 30 milliards d'euros prévue dans le cadre du pacte de responsabilité soit faible. Voire ''presque nulle'', selon l'économiste Jean Gadrey. […] Il rappelle également que nombre d'entreprises françaises, comme leurs homologues américaines, sont d'ores et déjà ''assises sur une montagne de liquidités''. Leur vrai problème ? L'absence de débouchés, autrement dit de demande, qui entrave leurs volontés d'investissement. […] La politique de baisse du coût du travail, un coup d'épée dans l'eau ? A voir. >>

 (Libération, 28/01).

  

Ce qui n'empêche pas la droite d'argent d'applaudir à la suppression nocive des cotisations familiales, et de surenchérir : les mesures de Hollande ''vont dans le bon sens mais pas assez loin'', etc. Que voudrait dire ''aller plus loin'' ? Eh bien par exemple : supprimer l'aide médicale de l'Etat, comme le propose le think-tank libéral catholique (oui, catholique !) nommé non sans culot Institut Thomas More. Le pauvre grand martyr anglais doit se retourner dans sa tombe... Quant au pape François, vous verrez un peu plus que son ''regard noir'' – comme disent mes confrères – quand on lui apprendra ce que racontent ces pharisiens de Bruxelles.

 

 

Commentaires

ÉTRANGE

> Etrange la présence de Rémi Brague au conseil d'orientation de l'institut Thomas More.
http://www.institut-thomas-more.org/qui-sommes-nous-conseil-d-orientation.html

CB


[ PP à CB - Oui, étrange. Que fait-il là ? ça ne lui ressemble guère... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Cyril B / | 28/01/2014

MOUAIS...

> Surprenant effectivement le "think-tank" Thomas More. On y côtoie le "presque" pire comme le meilleur.
Ayant eu à connaître certains de leurs auditeurs, je les avais interrogé sur ce qu'on pourrait nommer le mariage de la carpe et du lapin. Il m'a été répondu que la vertu recherchée dans ce type de lieu était plus la confrontation des idées d'hommes et de femmes de bonne volonté et animés d'une recherche honnête de sens qu'un club à objectif univoque.
Mouais, ai-je répondu à certains !!!!
Le socle commun tel qu'il est présenté m'apparait être plutôt une pente glissante.
En même temps, si c'est l'occasion de montrer à quelques esprits brillants mais fourvoyés l'inanité de certains de leurs arguments, pourquoi pas.
Peut être M Brague va-t-il dans les périphéries pour répondre au souhait de notre pape ?
Il est vrai que pour affronter les périphéries intellectuelles, il est nécessaire d'être bien armés; mais là M Brague et beaucoup d'autres ont ce qu'il faut.
______

Écrit par : gdecock / | 28/01/2014

Lu sur leur page "À propos" :

> "L'idée de prendre la figure de Thomas More pour référence s'est naturellement imposée aux fondateurs de l'ITM. Humaniste, personnage de dimension européenne, Thomas More (1478-1535) a été fait Saint patron des responsables politiques et de la vie politique par le pape Jean-Paul II en l'an 2000. Par sa vie, et jusque dans sa mort, il a montré ce que la force du courage, la paix des convictions et la confiance dans l'action pouvaient réaliser. Sa vie est un exemple, une leçon, un encouragement."

Un exemple, une leçon, un encouragement... mais pour, de, à, quoi ?

(la résistance aux gouvernements un peu trop dirigistes, ou aux chefs d'Etat un peu trop volages ?)
______

Écrit par : Albert Christophe / | 28/01/2014

Les commentaires sont fermés.